[Histoire] L'éther

Voici, en avant-première sur le forum, ma ch'tite histoire basée sur un autre monde. Je dis en avant première car je compte bien la mettre sur un autre forum, beaucoup plus peuplé. Elle est divisée en plusieurs chapitres, dont certains sont encore à définir précisément. Pour l'info, il y en aura sans doute 9.
Contrairement à Murato, j'accepte tout à fait les posts entre les chapitres, ça permet de me motiver (ouaaaaaiiiiis ! \o/)

Voici donc, rien que pour vos yeux ébahis, le premier chapitre de mon histoire :



L'éther

Elément n°1 : 5

Dans ce monde-là régnaient quatre éléments. Quatre éléments bien connus : l’air, le feu, l’eau et la terre. Chaque objet, chaque matière était composée par au moins un de ces quatre éléments, et complété par l’amour ou la haine. Ces éléments se côtoyaient : au bord de l’eau se reposaient les flammes, sur lesquelles se réchauffait le vent… Le tout s’étalant harmonieusement partout dans le monde.

- Bon, laissez-moi vous expliquer ma théorie.

C’était un scientifique qui parlait. A d’autres hommes. D’autres scientifiques, à en juger le nombre de blouses blanches présentes dans la salle.

- Vous savez tous comment sont faits les objets. La plupart sont créés avec un élément, certains avec deux. Vous savez aussi que deux éléments contraires ne peuvent pas s’associer. Ainsi, on ne voit jamais un objet créé par du feu et de l’eau. De même, on ne voit jamais d’objets à trois éléments, car il y a perturbation de l’équilibre de l’objet à cause des éléments contraires qui se côtoient.

Les scientifiques acquiescèrent. Ceci était bien connu, dans ce monde.

- Cependant une association d’éléments existe, et est relativement courante. Voici une rapide liste :

1. L’eau et la terre, qui donne notamment naissance aux végétaux.
   
2. La terre et le feu, c’est de là que proviennent braises et volcans.
   
3. L’air et le feu, d’où viennent la fumée et les dragons.
   
4. Et enfin, l’eau et l’air, qui provoque les nuages.
   

Vous pensez tous qu’il est impossible d’allier les quatre éléments, du fait des éléments contraires. Cependant, je pense avoir une solution : un objet qui, microscopiquement, serait constitué ainsi : air > feu > terre > eau > air, etc. Ainsi, les éléments contraires ne seraient jamais en contact, et cette réunion de tout les éléments donnerait naissance à un objet surpuissant, voire divin. J’ai nommé cet élément éther.

Dites-moi, ce topic a fait un raz-de-marée ou je rêve x_x
Voici la suite. Encore un chapitre bien court. D'ailleurs, en règle générale, tout les chapitres sont courts.

Elément n°2 : La grotte

Un enfant était assis. Un enfant avec des cheveux longs comme un bras et un regard méfiant, qui te scrute jusqu’à l’os. Il était assis dans cette grotte, dans cet élément appelé " terre ". Il semblait déterminé. Il semblait énervé. Il semblait mal en point. Il semblait.
Alors qu’il semblait, un visiteur marchait dans la grotte, se rapprochant à chaque pas un peu plus de cet enfant semblant. Du fait de l’obscurité, l’homme ne discerna l’enfant qu’une fois tout près de lui. Lequel n’avait aucune réaction.

- Allons bon, il y a quelqu’un d’aussi fou que moi pour s’aventurer dans cette grotte. Toi aussi, tu cherchais un abri ?

Pas de réponse.

-Tu sais parler, p’tit gars ?

Silence total. Ce dernier se prolongea de longues minutes.

- Tu reste toujours aussi immobile ?

Silence pesant.

- Bon, et bien, je vais m’installer pour dormir ici. Vu ton hyperactivité, je ne pense pas que tu me feras du mal.

Ambiance lourde. Malgré son apparente insouciance, l’homme commençait à se sentir mal à l’aise.

- En fait, je crois que je vais sortir. Après tout, c’est mon élément qu’il y a dehors. Bon… repose-toi bien dans ta grotte.

Un signe de la main, puis le visiteur s’éloigna. L’enfant était à nouveau seul dans cette grotte, dans cette putain de grotte.
Dehors, il pleuvait.

Voici le nouveau chapitre (pas plus de commentaire, je dois y aller, moi...)

Elément n°3 : Le caractère

Une femme attendait devant un immense bâtiment, carnet et stylo à la main. Puis des scientifiques sortirent. Du congrès de l’éther. La femme en accosta un, une plus précisément. Elle aborda alors les raisons de ce contact.

- Nous réalisons un sondage auprès de scientifiques afin de connaître leurs motivations. Pouvez-vous me dire ce que vous poussa à faire de la recherche physique ?

L’interrogée répliqua :

- Quel est votre élément ?
- Euh… Air, pourquoi ?
- Moi, je suis faite de terre. Très réaliste, j’aime le concret. Pas de place pour la rêverie. Je suis bien loin des concepts mathématiques et toutes ces choses venants de l’esprit. Ce que je cherche, c’est comprendre le monde. Son fonctionnement. Je cherche son mode d’emploi, si vous préférez. C’est ce qui m’a toujours poussée à aller de l’avant.
- Eh bien… merci pour votre coopération. Au revoir !

La scientifique regarda la sondeuse s’en aller dans un " Attendez monsieur, nous réalisons un sondage, et… ". Puis elle partit. Chez elle. Dans une grande maison de granit. En se demandant si c’était une bonne chose que les éléments influent sur le caractère.

*

- Dis, maman, c’est quoi ça ?

Un enfant de huit ans pointait du doigt des fils barbelés. Des fils qui marquaient les limites du plus grand territoire indépendant du monde. Car dans ce monde-là, les pays n’existaient pas, le paysage était à tout le monde. Sauf pour deux trois exceptions, comme ici. Au-delà des barbelés, il y avait des flammes, des volcans, un sol carbonisé, des tonnes de fumée. Parfois, on distinguait une vague silhouette derrière ces flammes, qui disparaissait généralement aussitôt.

- N’y va pas trésor. C’est le pays de la haine.

Voici un chapitre, très peu important pour la suite de l'histoire, mais important par rapport à la portée philosophique de l'idée. Enfin, je pense...

Elément n°4 : Mai 68

Un homme se trouvait dans un bureau, à râler, à nettoyer la saleté. Plusieurs semaines étaient passées depuis la conférence de l’éther. Plusieurs semaines pendant lesquelles le monde était resté égal à lui-même, avec son lot d’horreurs et de joies. Alors que l’homme nettoyait une étagère, il vit un cahier. Intrigué, il l’ouvrit. C’était rempli de notes, de pensées quotidiennes. Il s’arrêta sur une page au hasard.
Le cahier disait :
" Aujourd’hui un sondage a été publié sur les motivations des scientifiques. Apparemment, les trois quart des physiciens sont physiciens afin de comprendre le fonctionnement du monde. Ce n’est pas mon cas. Certes, je cherche aussi à savoir son mode d’emploi, mais mon rêve serait de créer un univers, à part, à moi. C’est pour cela que je travaille sur les univers parallèles. C’est dans ce domaine où j’ai le plus de chances de comprendre comment créer mon monde à moi. "
L’homme, un peu éberlué, referma le cahier et le reposa où il était. Il est vrai que son patron - l’homme qui a écrit ces lignes – était un rêveur. Mais il n’aurait jamais cru que ça aille jusque là.

Quelques instants après que le carnet fut remis à sa place, la porte s’ouvrit. Le physicien apparut derrière, et fit un signe à son assistant, qui rappliqua immédiatement. Le scientifique paraissait hilare.

- Regarde-moi ça. Regarde, et dis-moi ce que tu en penses.

Mis à part son patron avec les deux bras pointés vers le ciel et le sourire jusqu’au dent, l’homme discerna une énorme machine. Cette énorme machine faisait un boucan d’enfer, avec sa turbine, ses flammes qui l’alimentaient, et son rétroprojecteur qui tournait. Ce rétroprojecteur projetait au mur une image de paysage, paysage qui lui était totalement inconnu, rempli de grands immeubles, de maisons, avec une rue noire de monde criant, chantant, hurlant leur mécontentement.

- C’est… c’est…
- Oui, tu as bien compris. Cette image nous vient tout droit d’un monde parallèle.

Et voilà la suite de l'histoire. Vous y verrez les "grands méchants" du monde.



Elément n°5 : Les flammes de la haine

Plantons tout d’abord le décor : il s’agit d’une salle gigantesque, il y avait là un trône, un tapis rouge posé sur le sol, de nombreuses bougies de part et d’autres de la pièce. Sur le trône se trouvait un homme. Grand. Imposant. Au regard dur. A ses côtés se trouvait un autre homme, auquel il parlait.

- Tu sais bien, conseiller, que nous sommes de la race supérieure.
- Oui, sire.
- C’est pourquoi nous nous sommes isolés de tout ces lambins qui nous prennent pour des gens " ordinaires ".
- C’est la raison officielle, oui. Mais nous préparons aussi dans le plus grand secret des armes surpuissantes pour montrer notre écrasante supériorité au reste du monde.
- C’est ce que j’allais te dire. Et je voulais te demander si nous étions prêt. Après tout, cela fait quelques années que nous préparons ces armes…
- Je m’en vais de ce pas le demander aux généraux.

Le conseiller quitta la salle du trône. Peu de temps après, entra un homme décoré de multitudes de médailles et de multitudes de cicatrices.

- Le conseiller m’a informé de votre impatience de commencer la guerre, ô pourriture de roi.
- Exact. J’espère que tu es toujours autant rempli de haine, général.
- Moins que vous, ô immondice sur trône.
- Parfait. Préparez votre armée. Nous allons leur montrer notre puissance.
- Bien maître puant. Mais vous savez, je ne pense pas être mieux que d’autres personnes.
- Dans ce cas, pourquoi es-tu dans nos rangs ?
- Car être dans vos rangs signifie être aux premières loges de la destruction.

*

Surplombant les volcans, les flammes et les barbelés, une montagne se dressait fièrement face à ce royaume infernal. Au sommet de cette montagne, deux hommes contemplaient ce paysage désolant. L’un d’eux commença à parler :

- La haine… ça ravage notre monde. Tout ceux qui sont dans ce territoire sont consumées par les flammes. Les flammes de la haine. La passion pour la destruction, le racisme… C’est pas le genre de personnes à rester tranquillement dans leur coin à attendre que le temps passe. Et pourtant, ça fait plusieurs années qu’ils sont repliés sur eux-mêmes. Quelque chose va éclater dans pas longtemps, peut-être même dans les prochains jours.
- Et quand ça éclatera, tu va faire quoi ?
- On va déjà voir ce qu’ils font, et puis on avisera. La vie est suffisamment belle pour qu’on prenne le temps de l’apprécier avant une tempête.
- Personnellement, s’ils déclenchent une guerre, je me joins aux opposants.
- … Tu va te faire tuer…
- Il faut bien quelqu’un pour les arrêter.
- C’est juste. J’espère juste que tu me rejoindras après la bataille.
- T’inquiète pas. Je te promets de ne pas mourir. Au nom de notre amitié.

Les deux hommes détournèrent leurs yeux des volcans et regardèrent les étoiles.

Un chapitre que je n'aime pas trop mais qui est important niveau scénaristique. On y retrouve l'enfant, et le scientifique.


Elément n°6 : L’enfant sauvage

Dans la grotte se trouvait toujours l’enfant sauvage. De longs mois s’étaient déroulés depuis le passage du visiteur incongru. Depuis quelques jours, l’enfant entendait des bruits d’épées, des cris, des pleurs. Mais en cet instant, il entendait surtout des bruits de pas et de discussions, qui se rapprochaient. Puis il vit apparaître un groupe d’hommes, parmi lesquels se trouvait le visiteur.

- Ah… il est encore là, cet enfant ? Bon, je pense qu’on peut malgré tout s’installer là, il ne nous dérangera pas trop.

Le groupe s’installa, continuant à discuter et ignorant l’enfant. Ils avaient tout l’air de sortir de plusieurs jours de calvaire, de batailles. Des minutes passèrent, sans que l’enfant ne soit interpellé. Seul un homme en blouse blanche semblait interessé par lui.

- C’est étrange… chez les psychologues, on ne note aucun cas aussi silencieux, autant à l’affût. Les éléments ne nous donne pas ce caractère-là.
- Et alors ? C’est juste un enfant qui a grandi dans une grotte, oublie-le.
- Mais si ça se trouve, cet enfant pourrait révolutionner la recherche physique. Il pourrait même être constitué de cet elément, l’éther, sur lequel j’ai donné une conférence, il y a quelques temps.
- Et bien tu vérifiera cela une fois que nous sortirons. Si nous sortons un jour.

Des jours passèrent. Peut-être une semaine, peut-être plus, peut-être moins. Les bruits de guerre s’étaient éteints, le silence avait repris ces droits. Le groupe décida de sortir. Le scientifique obtenu l’accord des autres refugiés pour l’aider à transporter l’enfant à son labo. Mais au moment où ils l’approchèrent, l’enfant devint une vraie bête. Il se débattait, griffait, mordait. Il résista longtemps aux assauts du groupe avant que quelqu’un ne l’assoma par derrière. Le groupe le transporta à l’exterieur.

Je sais pas quoi mettre comme commentaire...

Elément n°7 : Le soleil brisé

La guerre qui avait éclatée n’empêcha pas une nouvelle réunion entre blouses blanches. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis la capture de l’enfant. Deux scientifiques devaient présenter leurs découvertes respectives soi-disant révolutionnaires. Le premier scientifique apparut, avec l’envahissement d’applaudissements qui va avec. Il commença alors à expliquer sa découverte :

- Moi et mon assistant avons découverts il y a quelque temps comment observer un certain univers parallèle. Nous avons pu l’observer depuis maintenant trois mois. Ce monde est complétement différent du notre. Au niveau technologique de prime abord, puisqu’ils ont dévelloppés des armes qui tirent à distance ou qui sont téléguidés, contrairement à nous qui sommes restés peu évolués à ce niveau-là – fort heuresement, je dirais. Mais au niveau de la constitution des choses, la différence est encore plus forte : là-bas, la matière est composée d’atomes, qui sont des particules microscopiques se liant ou restant dispersées dans l’air libre. J’ai nommé cet univers : « Sejunta ».

Les questions, plus ou moins interessantes, fusèrent de part et d’autre de l’assemblée suivant ce discours. Il y eut besoin de trois bonnes heures avant que la seconde découverte puisse être exposée. Le second scientifique monta sur l’estrade.

- Je dois vous dire que je suis complétement stupéfait de ma découverte. Beaucoups d’entre vous doivent se rappeler de moi, je suis celui qui a tenu la conférence de l’éther, voici quelques semaines. Et bien, j’ai trouvé un enfant consitué de cet éther. Mais il n’est pas, comme on pouvait s’y attendre, parfait. C’est un animal à l’état pur, silencieux, sauvage, instinctif. De plus, en étudiant sa constitution, j’ai réussi à créer plusieurs objets d’éthers. J’en ai apporté un exemplaire ici.

Le scientifique montra à ses interlocuteurs une sphère enveloppée dans un drap bleu. Délicatement, il enleva le drap. La sphère éclaira l’assemblée d’une lumière jaune, et aussi éblouissante que le soleil. Le scientifique invita une personne à prendre cette sphère. A peine la personne l’eut pris que la sphère éclata, s’éparpillant aux quatres coins de la salle.

- A peine une minuscule pression est exercée sur un objet constitué d’éther, et il explose. L’exception semble être les êtres vivants, mais ils restent bien plus fragiles que la moyenne. Je prévoyais exactement le contraire.

Mon chapitre préféré, bien que ce soit l'un des plus courts.

Elément n°8 : La spirale

- Ils arrivent ! Dêpeche-toi de fuir ou toi aussi tu te retrouvera pris dans la bataile !



Seul. Il était seul. Personne d’autre ne se trouvait dans la pièce. Une drôle de pièce, remplie d’instruments bizarres, bipants de temps à autres, et d’une table sur laquelle il était attaché. De temps à autres, l’hommes à la blouse blanche venait, faisait quelques manipulations, puis repartait. Une fois de plus, cet homme franchit le pas de la porte. Avec une différence de taille : son air serein avait disparu, laissant la place à une visage complétement paniqué.

- Ecoute. Une grande bataille va avoir lieu dans peu de temps. Je te libère ; disparais, protège-toi de cette bataille, survis. La vie réelle mérite d’être fuie.

Sur ces mots, l’homme libéra l’enfant de ses chaines. Puis disparu. L’enfant quitta lui aussi rapidement la salle. Il atterit entre quatre autres murs. Il poussa de nouveau une porte. Encore une salle. Puis une autre. Et encore une. Impasse. Demi-tour. De nouveau une salle. Porte poussée. De retour dans la première salle. Pousser les portes. Des salles, des portes, encore des salles, encore des portes. L’enfant était pris dans un tourbillon géant, un univers de folie où le début était la fin. Il poussa encore une porte.
Miracle ! L’air libre ! Il était enfin sorti du cercle, extirpé de cette spirale sans fin.

Il regarda à gauche. Marée humaine. A droite. Encore marée humaine.

Le forum est plus mort que jamais, mais je continue mon histoire.

Elément n°9 : Amitié

Ils courraient. Tout le monde courrait. Un camp fonçait contre un autre. L’impact fut violent. Des coups d’épées fusèrent. Pour vaincre. Pour tuer. Les hommes mourraient, redevenaient élément, redevenaient air, eau, feu, terre. L’enfant était au milieu de tout cela. Il semblait perdu. Il venait de sortir d’un monde de spirale, et se retrouvait dans un monde de guerre. Contre qui ? Contre quoi ? Pourquoi ? Comment ?
Quand ?

Un rictus dément domina le bruit des épées. Il s’agissait du général des flammes de la haine. Sabre à la main, il se riait de ses adversaires qui redevenaient éléments. Et continuait de trancher, sans trop regarder qui se trouvait en face. Peut-être tuait-il même ses alliés. Un seul homme réussit à parer son sabre, un homme dont la détermination semblait sans limites.

- Désolé ordure, j’ai promis de ne pas mourir ici.

L’homme attaqua le général. Lame contre lame ; l’acier cria. De nombreuses fois, il cria encore. Les deux adversaires étaient au centre d’une bataille géante, et pourtant, ils ne croyaient être que deux. Lorsque la tempête affronte l’ouragan, les petites brises comptent pour si peu.



- Mais qui es-tu ?

Le roi et son conseiller supervisaient la bataille depuis une colline surplombant le lieu où elle se déroulait, avant d’être interompus. Un homme se présentait devant eux, une lance à la main, et de la colère dans les yeux.

- Laissez-le moi, je m’en occupe, dit le conseiller en saisissant son épée.
- Désolé, mon pote, mais je suis pas d’humeur à faire de l’escrime. A cause de vous, mon ami risque sa peau.

je passe ici tout les jours, mais je vais finir le forum dés que tu aura dis "c'est bon", sinon je suis en veille.

Le final de mon histoire, je vous laisse juger par vous-même.

Elément n°10 : Eteints

- Comment ? Mais… mais… c’est impossible ! Non ! Je ne veux pas le croire !

Le corps du conseiller était à présent troué par la pointe de la lance. Il était en train de redevenir son elément. Mais ce n’était pas des flammes qui s’échappaient de son corps, c’étaient des gouttes.

- C’est pas vrai ! Tu es fait de flammes ! Et de haine ! Tu es un être supérieur, tu ne peux pas être un vaurien toi aussi ! Non ! Je ne peux pas croire que tu es fait d’eau !
- Qu’il soit fait de flammes, d’eau ou de haine, on s’en tape, dit l’homme à la lance. Il n’y a pas d’êtres supérieurs. Je n’en ai jamais vu. Je n’ai vu que des hommes, sympas ou non. Mais s’était des hommes. Toi, t’es pas un homme, t’es de la haine, à l’état pur. Les sentiments, on les laisse pas contrôler le monde.



L’épée traversait un corps. Le corps du général. Quant au sabre du général, il était brisé en deux. De l’épée commençait à se dégager des flammes rouges de haine. Le général suffoquait, souffrait, mais bougeait encore. Il eut trois derniers mouvements. Le premier fut de récuperer un bout tranchant de son sabre, avec sa main en sang, le second de le planter dans le torse de son adversaire. Le dernier fut de bouger ses levres.

- Han… han… La vie est injuste pas vrai ? La promesse dont tu as parlé tout à l’heure, tu ne pourra pas la tenir. Si j’ai péri par l’épée, la moindre des choses est d’emmener avec moi mon putain de meurtrier. Je vis pour détruire. Jusqu’à la fin je voulais détruire, jusqu’à la fin j’ai détruit. J’en suis content. J’ai détruit assez de putains de vies pour être content ! Hahaha !

Le général était à présent entièrement en flammes. Il disparut dans ces flammes, avec ce rire maléfique. Son adversaire, quant à lui, se tenait le ventre.

- Désolé… mon ami…

Et il redevint terre.



L’enfant était toujours perdu dans la bataille. Trop d’humains, trop d’épées. Sa seule envie était de sortir de ce bourbier. Plusieurs fois déjà, il avait frôlé la mort, la mort qui se dessinait en forme de lame. L’avoir vue d’aussi près lui suffisait, il n’en voulait pas plus. A un moment, il avait senti quelque chose, comme une lueur d’espoir. Il avait alors regardé dans la direction de l’espoir, et il y avait vu une fille. Une fille qui semblait comme lui, qui était comme lui. Perdue dans cet univers barbare, fait de fer et de mort. Elle le remarqua alors. Ils se mirent à courir l’un en direction de l’autre, se rapprochaient de plus en plus. Ils étaient tout près quand une flèche perdue traversa le crâne de la jeune fille. Elle tomba à terre, et l’enfant se figea sur place. Ils se regardèrent un moment, les yeux dans les yeux. Puis elle disparue. Simplement. Elle ne devint ni eau, ni terre, ni feu, ni vent. Il restait seulement les larmes qui avaient coulées de ses yeux.



Les deux hommes se regardaient fixement. Le commendant de la haine, et l’homme à la lance se faisaient face, près à en découdre. Un silence pesant s’était installé. Brusquement, le commandant chargea. L’homme, alors, dit ses mots :

- « L’avenir, tel que les cieux le font,
C’est l’élargissement dans l’infini sans fond
C’est l’esprit pénétrant de toutes parts la chose !
On mutile l’effet en limitant la cause ;
Monde, tout le mal vient de la forme des dieux.
On fait du ténébreux avec le radieux ;
Pourquoi mettre au-dessus de l’être, des fantômes ?
Les clartés, les éthers ne sont pas des royaumes. »

Et la lame traversa la haine.



En dessous de la colline s’étalait une vallée maintenant deserte. Il n’y avait plus rien, rien que du vide et des éléments à l’état pur, sans compter la dernière vie restante. Car, au milieu de la vallée, un enfant était debout.