Les marines et le chasseur

Après de longues heures de marche, Kazanuke entrait enfin dans la ville de Shellay. Il arriva pendant la nuit, et les rues étaient desertes. Il se promena un peu dans la ville, histoire de repérer les auberges éventuellement ouvertes. En chemin, il entendit un bruit étrange dans une ruelle. Il s'agissait de trois costaux qui voulaient racketter une petite fille étant sortie pour quelques raisons. Kazanuke ne pu s'empêcher d'intervenir.

- Laisse cette fille. dit-il aux costaux.

Les trois racketteurs regardèrent le chasseur de prime bizarrement.

- Ferme-là, on est de la marine, alors si tu veux pas avoir d'ennuis dégage !

- C'est encore pire. Un marine est censé faire respecter la loi, si il la détourne, alors ce n'est plus un marine.

- C'est ça, allez casse-toi !

Kazanuke n'aimait pas les criminels en général, mais les marines qui ne respectaient pas la loi le faisait sortir de ses gonds. Sans plus attendre, il donna un coup de pied au premier marine qui se trouvait devant lui. Il sauta en l'air, se réceptionna sur la tête d'un des costaux, et donna un coup de pied circulaire au dernier marine et au premier qui se relevait. Il les mit K.O tout les deux.
Le dernier racketteur debout tenta d'attraper le chasseur, mais sans succès. Kazanuke esquiva, pris son élan, et lui donna un magistral coup de boule, suivi d'une droite en pleine face. Le marine tenait toujours debout, alors Kazanuke employa les grands moyens : il lui entoura la taille avec les bras, sauta en hauteur, et le lança dans le vide de façon à ce qu'il se receptionne sur la tête. Le dernier costaud fut hors-service. Kazanuke les avaient tous étalés en un temps records. Et sans sortir son sabre.

Kazanuke regarda la jeune fille qui allait se faire racketter. Elle semblait terrorisé et regardait le chasseur de prime avec des yeux exorbités. Quand il tenta de s'approcher de celle-ci, elle s'enfuya à toutes jambes. Il ne restait dans la ruelle plus que lui et les deux marines allongés sur le sol. Il se sentit minable.

"Après tout, elle a raison. Il ne faut pas répondre à la violence par la violence."

Après cette evenement, Kazanuke était trop las pour chercher une auberge ouverte. Il alla sur le toit d'une des maisons, s'accouda à la cheminée, et commença à fermer les yeux. La dernière image qu'il vu avant de dormir fut celle de la jeune fille qui était terrorisée par la force de Kazanuke.

Quand le chasseur se reveilla, il faisait déjà jour depuis longtemps et il pouvait voir depuis son toit les commerçants hurlants d'acheter leurs produits "super qualité". Il trouva cela pitoyable. Il décida de rechercher sans plus tarder le Q.G de la marine. Tout en se levant, il repensait à la fille d'hier. Il ne s'était jamais rendu compte qu'il pouvait être terrifiant. Et encore, il n'avait pas sorti son sabre. Quand est-ce qu'on comprendra qu'il agit au nom de la justice ? Il se sentit alors seul, très seul. Et se demanda s'il y avait vraiment une justice dans ce triste monde.

Il partit ensuite dans les ruelles de Shellay. Au bout de quelques recherches, il trouva la base des marines, un batiment imposant qui otait tout envie aux bandits de commetre des crimes. Il s'adressa aux gardes de la porte.

- Hello. Je suis chasseur de prime et j'aimerais informer la marine à propos d'un certain bandit qui est sans doute extremement dangereux.
- Tu crois qu'on va te croire ? Ecoute, on aime pas tellement les chasseurs de primes, nous. Alors dégage si tu tiens à la vie.
- C'est important, ce bandit peut sans doute vaincre facilement la moitié des marines de Shellay !
- Sans blagues. De toutes façon, c'est un espace reservé aux marines ici. Du vent, tu nous gache le paysage.
- Arrêtez, gardes ! Il est toujours bon de connaître le signalement d'un homme.

Un lieutenant venait de surgir dans le dos des deux marines. Il était plutôt imposant, et impressionait même Kazanuke, qui n'était pas facilement impressionable.

- Alors, comment est-il, votre bandit ?
- Bin... plutôt grand, avec un chapeau melon, je crois... et le torse nu, aussi ! On a pas idée de se balader le torse nu!
- Très bien, merci de votre coopération. Je ferais passer l'information. Et, entre nous, vous critiquez son torse, mais vous aussi vous n'avez aucun habit sur le vôtre.

Kazanuke eut une bouffé de honte. Il s'excusa auprès du lieutenant qui éclata de rire. Le lieutenant disparu, Kazanuke s'en alla de son côté. Il n'avait plus aucune raison de se balader ici.

Kazanuke flanait dans les rues de Shellay, qui étaient par ailleurs bondés par une masse de gens faisant comme lui. Il repensait à la jeune fille de la veille, et se demandait s'il ne devait pas raccrocher sa veste de chasseur. Après tout, la chasse est une forme de violence, et la violence ne résoudait rien, il le savait par experience... Il s'interrogea donc, dans les rues de la ville, alors qu'il regardait les marchands vanter l'efficacité exceptionnelle de leurs produits.


Au bout d'un moment, le chasseur en avait marre des hurlements des commerçants, et se réfugia à la sortie de la ville. Il y avait plus de tranquilité, ce qu'il appréciait grandement. Il se posa sur un rocher et admira une forêt se trouvant non-loin de là. Il ne savait plus quoi faire. Peut-être se reposer un peu, après tout, il l'avait bien mérité.

Il resta assis sur le roc pendant de longues minutes, puis décida de partir de cette ville, qu'il n'apreciait pas spécialement. Il prit ses affaires, son sabre, et s'en alla vers l'horizon, sans savoir ce que le destin lui reserverait.

>
->
-->
--->
---->
-----> Direction : euh... je sais pas
---->
--->
-->
->
>